Bordeaux Aquitaine Marine

La frégate

n.f. - étym. de l'italien "fregata", du latin

"aphracta", découverte. – syn. frigate (ang.),

fragata (esp. & port.) - orth. frécatte (Dieppe),

frégatte (1687).

1.

A la fin du Moyen Age, petit navire à

rames de la Méditerranée (on trouve la

première mention écrite dans une lettre

envoyée de Naples en 1362. En 1525, les

provençaux commencent à parler de

fragata ou fargata pour des galères de 6 à

12 bancs. A la bataille de Lépante en 1571,

la frégate était un petit navire armé d'une

douzaine d'avirons, selon A. Jal. D'autres

auteurs la décrivent au 16e siècle, comme

un bateau de guerre long, armé de huit à

neuf bancs de chaque bord (un rameur par

banc). Dans l'ordre des tailles des navires

de bas-bord, elle figurait alors juste avant la felouque qui était considérée comme le plus petit vaisseau de cette catégorie. Elle avait un seul

mât portant une voile latine.

2.

Au 17e siècle, la frégate a trois mâts portant quatre voiles (théoriquement) et est de taille très variable : de 60 à plus de 500 tx (certaines

étaient classées navire de haut bord). Elle était très utilisée par les bordelais à la fin du 17e qui en avaient 25 naviguant au commerce et sur

Terre-Neuve. C'étaient de petits deux-ponts appelés frégates légères*. Elles faisaient de 100 à 130 tx, avaient 10 à 30 hommes d'équipage et

portaient jusqu'à 12 canons.

3.

Aux 18e et 19e, c'est un petit vaisseau à trois mâts de trente à cinquante mètres de long avec une ou deux batteries, portant environ 60

canons.

Dans les textes : Au 17e siècle « Frégates, pinasses, brigantins, pinquets, sont vaisseaux de course & de pesche qui vont à voiles & à rames ». (Cleirac, 1620) « Frégattes, c’est ainsi que l’on appelle de moyens vaisseaux, qui sont ras, & qui ne sont pas haut-élevez sur l’eau ». (Desroches, 1687) Au 18e siècle « Tout vaisseau de guerre au-dessous de soixante canons est frégate. Nos frégates françaises sont en général à une seule batterie & celle de leurs gaillards ; il y en a très-peu à deux batteries ». (Vial de Clairvois, 1793)

frégate de 1er rang (SHD Rochefort)

Au 19e siècle « Bâtiment à trois mâts qui porte, aujourd'hui, de 60 à 40 bouches à feu ; les Frégates se divisent en trois classes : la première se compose de celles qui ont 60 bouches à feu ; la seconde de celles qui en ont 50, la troisième de celles qui en ont 40. Elles ont une batterie couverte avec gaillards ; c'est ce qui les distingue des vaisseaux qui ont, au moins, deux batteries couvertes ; et, sous ce rapport, elles ressemblent aux corvettes du 1er rang dont elles diffèrent, d'ailleurs, par la grandeur et par l'artillerie. Le nombre de bouches à feu qui vient d'être cité pour chaque classe de Frégates, en est le chiffre réglementaire, mais il y a, presque toujours, quelque différence ». (Bonnefoux, 1848)

frégate de 1er rang

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